L’Assemblée nationale a voté le 17 juin 2025 une réforme drastique du code des partis politiques : toute formation, nouvelle ou existante, devra désormais justifier de 12 000 adhérents disposant de leur Numéro d’Identification Personnel (NIP) pour obtenir ou maintenir son statut juridique.
Présentés par les ministres François Ndong Obiang (Réforme) et Hermann Immongault (Intérieur), les deux projets de loi ont été examinés en commission avant d’être adoptés à une large majorité. Le premier texte impose la collecte de 12 000 signatures NIP pour la création, sous peine de radiation automatique, tandis que le second organise la répartition des sièges parlementaires. Les parlementaires ont également inscrit dans la loi l’obligation pour chaque parti de disposer d’un siège social, d’un compte bancaire, d’organiser des congrès réguliers et de soumettre ses comptes à la Cour des comptes.
Au-delà du renforcement des conditions d’enregistrement, la loi prévoit la suspension temporaire pour manquement grave et la radiation de toute formation absente de deux scrutins consécutifs. Véritable réponse à la prolifération de micro-partis, cette réforme entend professionnaliser la vie politique gabonaise et garantir que seuls les mouvements disposant d’une base citoyenne solide et d’une gouvernance transparente puissent peser dans le débat public.