🔍 Non, le pouvoir d’Oligui Nguema n’est pas une pyramide tribale invisible

L’article publié le 6 juin 2025 par GabonReview, relayant une enquête d’Africa Intelligence, prétend décrire une prétendue « pyramide invisible du pouvoir » fondée sur la loyauté ethnique et les réseaux militaires proches du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette analyse partiale ne reflète ni la réalité institutionnelle actuelle du Gabon, ni la vision d’un président qui, depuis sa prise de fonctions, s’efforce de bâtir une gouvernance inclusive, républicaine et tournée vers l’avenir.

✅ 1. Un président de la République, pas d’une ethnie

L’allégation selon laquelle le pouvoir serait exclusivement concentré entre les mains de ressortissants d’une même communauté est infondée. Le président Oligui Nguema, homme d’État et patriote, a toujours mis un point d’honneur à s’entourer de compétences issues de toutes les régions et composantes du pays. Le gouvernement de transition a intégré aussi bien des militaires que des civils, des ressortissants du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Maritime, du Woleu-Ntem, du Moyen-Ogooué ou encore de la Ngounié.

✅ 2. Africa Intelligence… ou l’art de l’amalgame ?

L’article d’Africa Intelligence du 6 juin 2025, intitulé « Oligui verrouille son pouvoir autour des siens », sert de source à GabonReview. Mais il faut s’interroger : sur quelle base factuelle s’appuient ces supposées « connexions tribales » ? Établir des liens entre des personnalités issues d’une même région ne prouve en rien une stratégie ethnique. Ce procédé, souvent utilisé pour discréditer des figures politiques africaines, alimente un discours dangereux fondé sur le soupçon et la division, plutôt que sur l’analyse rigoureuse des politiques publiques.

✅ 3. Un chef d’État en quête de légitimité populaire, non clanique

Dès son arrivée à la tête de l’État, le président Oligui Nguema a ouvert la transition à des opposants historiques comme Raymond Ndong Sima, nommé Premier ministre, ou Paulette Missambo, intégrée au processus constitutionnel. Le référendum de novembre 2024 sur la nouvelle Constitution et l’élection présidentielle du 12 avril 2025 ont renforcé sa légitimité. Ce processus, même critiqué, marque une volonté d’ancrer le pouvoir dans les institutions, non dans une logique d’entre-soi.

✅ 4. Des réformes structurelles qui démentent toute logique de repli

La réforme des institutions, la lutte contre la corruption, la refondation de l’appareil judiciaire et les audits en cours dans plusieurs ministères ne sont pas l’œuvre d’un « clan ». Ce sont des signaux clairs d’un changement de cap. Le président Oligui s’appuie sur l’expertise nationale dans sa globalité, civils comme militaires, technocrates comme fonctionnaires de terrain.

✅ 5. Le vrai danger : le tribalisme médiatique, pas institutionnel

C’est précisément ce genre d’article, empreint de sous-entendus identitaires, qui attise les tensions et tente de faire croire que le pouvoir gabonais actuel serait comparable à des régimes fondés sur la cooptation ethnique. En réalité, la dynamique actuelle tend vers un dépassement des clivages traditionnels. Faire croire le contraire, c’est saboter le travail collectif de reconstruction en cours.

✊ Conclusion
Le Gabon a tourné une page historique en 2023. Depuis, les fondations d’un État plus juste, plus inclusif et plus moderne sont en cours de consolidation. Il serait regrettable que des analyses hâtives ou orientées viennent détourner l’opinion publique de l’essentiel : accompagner cette transition avec vigilance, oui, mais sans tomber dans les pièges de la caricature ni du tribalisme inversé.

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