Circuler à Libreville après 19h00 est devenu un véritable calvaire pour les habitants de la capitale gabonaise. Aux quatre coins de la ville, du Rond-point d’Awendje à Ozangué, Mindoubé, Nzeng-Ayong, en passant par le Feu rouge IAI, Louis, Cocotier ou encore Glass, les contrôles policiers intempestifs pullulent, transformant les déplacements nocturnes en parcours du combattant.
Ces contrôles, censés garantir la sécurité des citoyens, ont malheureusement pris une tout autre tournure. Les forces de l’ordre déployées sur ces différents points de contrôle sont régulièrement accusées de pratiquer des rackets systématiques envers les usagers de la route et les chauffeurs de taxi. La pratique, devenue presque banale, est dénoncée quotidiennement par des dizaines d’usagers excédés.
« Chaque soir, c’est pareil ! On ne peut plus se déplacer sans être harcelé par ces faux contrôles. À chaque arrêt, c’est 500 ou 1000 francs CFA que nous devons débourser, sans aucune raison valable. Nous en avons marre de cette situation », déclare, indigné, un chauffeur de taxi régulier sur l’axe Nzeng-Ayong – Cocotier.
Ces comportements, loin d’assurer une quelconque sécurité, créent au contraire un climat de tension et d’injustice dans la capitale. Les habitants exigent que cessent immédiatement ces pratiques nuisibles qui ternissent l’image des forces de sécurité nationales.
Face à la gravité de cette situation qui perdure, notre rédaction interpelle vivement le Gouvernement afin qu’il prenne les dispositions nécessaires pour mettre fin à ces contrôles abusifs et restaurer ainsi la confiance entre la population et les forces de sécurité. La crédibilité de l’État et le respect de la dignité des citoyens gabonais en dépendent fortement.

