Le Gabon a franchi un cap important dans le renforcement de son système de santé avec l’ouverture, ce mardi 27 mai à Libreville, des premières assises nationales de la transfusion sanguine. Placées sous le thème « Vers l’atteinte de l’ODD 3 : la place de la transfusion sanguine dans le système de santé », ces assises de trois jours réunissent experts nationaux et internationaux pour penser l’avenir d’une filière stratégique pour la santé publique.
Présidées par le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, en présence du président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean-François Ndougou, parrain de l’événement, ces assises marquent un temps fort pour le secteur. Plusieurs délégations venues de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Congo et des différentes provinces gabonaises participent à ces travaux qui s’inscrivent pleinement dans la dynamique de l’Objectif de développement durable n°3 : « Bonne santé et bien-être ».
Dans son discours d’ouverture, le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Jean-Rémi Ossibadjouo, a dressé un état des lieux actualisé de la situation au Gabon. Il a mis en lumière les efforts menés en 2024, notamment la sécurisation du sang transfusé, qui a permis de sauver 9 248 mères et 1 594 enfants dans le cadre de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Les progrès dans la prévention des maladies transmissibles sont également notables : 364 cas de VIH, 554 d’hépatite B et 346 de syphilis ont été évités grâce au travail de dépistage et de contrôle du CNTS.
Prenant la parole, le Pr Adrien Mougougou a souligné que la transfusion sanguine est un maillon essentiel du système de santé. « Elle ne saurait rester en marge des politiques sanitaires. Elle est un levier fondamental pour garantir à tous un accès équitable à des soins de santé sûrs, efficaces, de qualité et à coût abordable », a-t-il affirmé avec conviction.
Dans cette même logique, le ministre a annoncé l’ouverture prochaine de centres régionaux de transfusion sanguine dans plusieurs provinces du pays, notamment dans le Haut-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-Ntem, la Ngounié, ainsi que dans certaines localités de l’Estuaire, comme Ntoum. Une avancée qui permettra de rapprocher l’offre de soins des populations et de répondre plus efficacement aux urgences médicales.
Ces assises nationales, saluées par les participants comme un rendez-vous de haute portée sanitaire, marquent une volonté claire du Gouvernement de renforcer les fondations de son système de santé publique à travers une approche inclusive, décentralisée et orientée vers les résultats.