Vente d’eau insalubre : que cache le silence embarrassant du DG de l’AGASA ?

Alors que certains agents de terrain multiplient les efforts pour faire fermer les structures illégales de production d’eau en sachet, la direction générale de l’AGASA semble freiner ces actions, au mépris de la santé publique.

Depuis quelques jours, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) est au cœur d’une vive polémique. À l’origine, des opérations menées à Libreville et à Tchibanga par le directeur général adjoint, Guy Oscar Sadibi Mapangou, et le délégué provincial Adamou Nzamba, ayant conduit à la fermeture de plusieurs unités de production d’eau en sachet jugées dangereuses. Analyses à l’appui, ces sachets contiendraient des germes pathogènes à des seuils alarmants. Des mesures saluées par les populations concernées, soulagées de voir l’État protéger leur santé.

Mais contre toute attente, ces deux hauts cadres sont aujourd’hui isolés, et même réprimandés par leur propre hiérarchie. Le directeur général, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, a publiquement désavoué les actions de son adjoint, évoquant un prétendu non-respect des procédures. Pire, selon plusieurs sources internes, il aurait ordonné la réouverture des établissements pourtant incriminés. Une attitude jugée incompréhensible qui pose une question simple mais grave : le patron de l’AGASA protège-t-il des intérêts occultes au détriment de l’intérêt général ?

En refusant de soutenir ses collaborateurs engagés dans une lutte contre un véritable fléau sanitaire, le directeur général de l’AGASA jette le trouble sur son impartialité. Loin d’apporter des réponses claires, son comportement alimente les soupçons de collusion avec les réseaux impliqués dans la vente illégale d’eau insalubre. Dans un secteur aussi sensible, où la santé publique est en jeu, l’heure n’est plus aux règlements de comptes internes, mais à la transparence totale. Il revient désormais aux plus hautes autorités de faire la lumière sur cette affaire et, si nécessaire, de prendre des décisions fortes pour restaurer la crédibilité de l’Agence.

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