À Libreville, des pratiques contraires aux directives officielles choquent les familles. Alors que le ministère de l’Intérieur a clairement indiqué que l’établissement de l’acte de naissance est gratuit pour renforcer la lutte contre l’apatridie, plusieurs hôpitaux publics imposent illégalement des frais.
Au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), les parents doivent débourser 1 200 francs CFA pour obtenir ce document. La situation est identique au CHU d’Owendo. À Jeanne Ébori, la situation est encore plus scandaleuse : des familles affirment payer jusqu’à 2 000 francs CFA.
Ces dérives sont une véritable escroquerie envers la population. Elles sapent les efforts de l’État pour garantir une identité légale à chaque enfant dès la naissance et frappent durement les familles les plus vulnérables. Exiger de l’argent pour un droit gratuit est une atteinte grave à la justice sociale et aux engagements du gouvernement.
Il est temps que les autorités réagissent fermement. Le ministère de la Santé et celui de l’Intérieur doivent diligenter des enquêtes, sanctionner les responsables et rappeler publiquement aux citoyens que l’acte de naissance ne doit donner lieu à aucun paiement.
La naissance d’un enfant ne doit jamais être une opportunité d’enrichissement illégal. La gratuité des actes de naissance doit être respectée partout, sans condition ni détour.

