Alain-Claude Bilie-By-Nze est-il encore en train de prendre les Gabonais pour des imbéciles ? Lors de sa conférence de presse du 17 février 2025 à Libreville, l’ancien Premier ministre a affirmé avoir été contrôlé plus de 20 fois sur l’axe Libreville-Makokou. Un mensonge aussi gros que son mépris pour l’intelligence des Gabonais. Comment peut-il oser balancer une telle absurdité alors que tout voyageur sur la route nationale sait pertinemment qu’il n’existe pas plus de 20 postes de contrôle sur cet axe ?
Soyons clairs : les contrôles de sécurité sont une nécessité. Partout dans le monde, les forces de l’ordre assurent la sécurité des routes, veillent à la circulation et procèdent à des vérifications. C’est leur mission. Chaque usager de la route y est soumis, qu’il soit citoyen lambda ou ancien dignitaire. Pourquoi Bilie-By-Nze voudrait-il être exempté de ce principe fondamental ? Pourquoi cet acharnement à se faire passer pour une victime d’un système qui, en réalité, assure la protection de tous ?
Poussons la démonstration plus loin. Voici la liste des postes de contrôle officiels sur l’axe Libreville-Makokou, depuis le rond-point du PK12 : Nkoltang, Ntoum, Lycée Lubin Martial Ntoutoume Obame de Ntoum, sortie de Ntoum vers l’ancienne décharge municipale, entrée Kogouleu, entrée Sogacel, péage de Kango entre les deux ponts, Bifoun, avant Ndjolé, entrée Ndjolé, Fiavé avant le carrefour Lalara, après le carrefour Lalara, entrée de Makokou. Combien cela fait-il ? Treize. Même en comptant généreusement, on est très loin des « plus de 20 postes » annoncés par Bilie-By-Nze.
Alors de quoi parle-t-il ? Pourquoi exagérer de manière aussi grossière et ridicule ? Ce genre de déclaration mensongère ne vise qu’un objectif : entretenir une victimisation artificielle et manipuler l’opinion publique. Mais le peuple gabonais n’est plus dupe. Après des années de tromperies et de manipulations, Bilie-By-Nze ne peut plus se cacher derrière des fables.
Le peuple doit rester vigilant face à ces tentatives grossières de diversion. Il est interdit de pleurer, Monsieur Bilie-By-Nze. Personne ne doit pleurer. Car la réalité est simple : les Gabonais veulent avancer, et ils ne tomberont plus dans le piège de ceux qui, hier encore, les prenaient pour des sujets soumis à un régime de mensonges et d’intimidation. Qu’il assume son passé, qu’il cesse de jouer les martyrs et qu’il respecte enfin l’intelligence des Gabonais.
Ibrahim Mayombo