Née dans la foulée de la rencontre initiée par le Chef de l’État avec les partis politiques reconnus, la plateforme « Destin National » regroupe aujourd’hui 43 partis politiques non légalisés ou en voie de légalisation. Écartés du dialogue officiel, ces partis ont décidé de fédérer leurs énergies afin de faire entendre leur voix et de s’inscrire pleinement dans le jeu démocratique gabonais.
Réunis autour d’une même vision, les membres de cette nouvelle coalition ont exprimé leur volonté de se conformer aux lois en vigueur régissant la vie des partis politiques. Pour eux, il s’agit désormais de prendre une part active à l’ensemble des prochaines échéances électorales et de s’imposer comme une force politique crédible et structurée. « C’est l’occasion pour nous de réaffirmer notre ferme volonté à nous conformer aux dispositions légales en vigueur régissant les partis politiques, d’une part, et notre détermination à prendre part à toutes les futures échéances électorales », a déclaré Christian Mermons, porte-parole de la coalition.
Afin de matérialiser cette ambition, plusieurs actions sont déjà envisagées. Il s’agit notamment de la signature officielle de la charte fondatrice des 43 partis, du lancement d’une campagne nationale d’adhésion pour élargir leur base, de l’investiture de candidats aux élections législatives, locales, sénatoriales et au Conseil économique, social et environnemental, mais également de la mise en place d’un Observatoire Gabonais des Partis Politiques. Ce dernier aura pour mission de suivre, documenter et analyser l’évolution du paysage politique au Gabon.
Dans cette dynamique, la plateforme se positionne comme une alternative au schéma classique pouvoir-opposition. Elle revendique un nouveau modèle d’équilibre politique, fondé sur trois pôles : un parti au pouvoir, une opposition organisée et un centre indépendant. Cette proposition, si elle venait à s’imposer, pourrait profondément renouveler le débat politique et démocratique dans le pays.
La naissance de Destin National intervient dans un contexte où les citoyens attendent davantage de transparence, d’ouverture et de pluralisme. À travers cette initiative, ces formations politiques autrefois marginalisées entendent désormais contribuer pleinement à l’édification d’un Gabon plus juste, plus représentatif et plus démocratique. Reste désormais à savoir si cette volonté de rupture et de renouveau trouvera écho au sein de la population et des institutions du pays.
