Hier, sur le plateau de TV5 Monde Afrique, Julien Nkoghé Bekalé a eu l’audace de présenter sa « fondation pour la bonne gouvernance ». Mais qui peut réellement prendre au sérieux un homme dont le nom est associé à tant de scandales et de défaillances dans la gestion du pays ?
Voilà quelqu’un qui a profité de son passage au ministère du Pétrole et des Hydrocarbures pour amasser une fortune en jouant avec les ressources naturelles du Gabon, tout en laissant le peuple dans une misère noire. Et maintenant, il ose se présenter en défenseur de la « bonne gouvernance » ?
Il faut rappeler aux Gabonais que ce même Julien Nkoghé Bekalé, en tant que Premier ministre, a défendu au parlement un texte controversé sur la dépénalisation, un texte qui a créé des remous et des débats passionnés à travers tout le pays et sur les réseaux sociaux.
Ce texte, qu’il a soutenu avec une insistance déconcertante, ne faisait qu’accentuer les tensions sociales déjà palpables dans le pays. Pendant ce temps, lui et son gouvernement continuaient à se servir, à détruire les espoirs de la population, tout en prenant part à une politique de déstabilisation et de mépris des intérêts nationaux.
Mais l’histoire de Nkoghé Bekalé ne s’arrête pas là. Ce même homme qui se permet aujourd’hui de parler de bonne gouvernance a aussi été au centre de l’attention pour une sextape qui a fuité et est devenue virale, ternissant encore davantage son image et celle de la classe politique gabonaise.
C’est assez ironique, non ? Celui qui prétend prêcher la morale et la responsabilité est un personnage dont la vie privée a été exposée de la manière la plus humiliante qui soit. Une figure publique dont les actions ont déstabilisé le pays, et dont la réputation a été mise à mal par des scandales personnels et politiques.
Il est temps pour lui de cesser de jouer au sauveur et de comprendre que les Gabonais n’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié ses années de mauvaise gouvernance, ses promesses non tenues et ses nombreux faux pas. Ils n’ont pas oublié qu’il a défendu un texte sur la dépénalisation qui a envenimé encore plus la situation sociale du pays. Et surtout, ils n’oublieront jamais les dérives de sa gestion, son népotisme, son clanisme, et maintenant cette fondation qui semble plus être une tentative désespérée de redorer son image, qu’un véritable engagement pour le pays.
Julien Nkoghé Bekalé n’a ni la légitimité, ni l’intégrité pour prétendre parler de gouvernance. Que ses partisans ouvrent les yeux : il a échoué à tous les niveaux. Et avant de venir donner des leçons, il ferait bien de balayer devant sa porte et d’assumer ses responsabilités face à une nation qui a payé le prix fort de ses manœuvres et de ses excès.