C’est dans une ambiance studieuse que le ministre gabonais des Mines et des Ressources géologiques, Gilles NEMBE, a reçu à Libreville le 12 mai dernier une délégation de la China Road and Bridge Corporation (CRBC), conduite par son directeur général, Shen Jie. En toile de fond : la volonté affichée par le géant chinois de renforcer son ancrage stratégique au Gabon, en se positionnant sur trois projets phares portés par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
En bonne place sur la table des discussions, l’ambitieux corridor minier Belinga–Mayumba, destiné à désenclaver les gisements de fer de l’Est et du Sud du pays, ainsi que ceux de potasse de Mayumba. À cela s’ajoutent la centrale hydroélectrique de Booué, essentielle pour alimenter l’industrie extractive, et le futur port en eau profonde de Mayumba, appelé à devenir un carrefour logistique régional pour l’exportation des minerais du Gabon, mais aussi du Cameroun et du Congo voisins. Une architecture d’infrastructures pensée pour soutenir la croissance du secteur minier sur les trois prochaines décennies.
Déjà présente sur plusieurs chantiers nationaux (dont la route Port-Gentil–Omboué et l’école de Montalier à Libreville), la CRBC, adossée à la puissance diplomatique de Pékin, confirme son intérêt croissant pour le marché gabonais. Le ministre NEMBE, en saluant la qualité des études préliminaires présentées, a tenu à rappeler l’importance cruciale de ces projets pour l’avenir économique du pays. À l’heure où Libreville cherche à concrétiser son pivot vers l’industrialisation, le partenariat sino-gabonais pourrait franchir un nouveau palier.
