Gabon: Pierre Claver Maganga Moussavou ou les derniers soubresauts d’un opposant déconnecté

Il y a des silences qui honorent plus que certaines prises de parole. Celle de Pierre Claver Maganga Moussavou, au lendemain de la large victoire du président Brice Clotaire Oligui Nguema avec 90,35% des suffrages exprimés, ressemble davantage à une réaction d’amertume qu’à une analyse politique sérieuse. En qualifiant cette victoire de « rusée » et en mettant en doute l’authenticité du vote populaire, l’ancien vice-président de la République affiche une posture désabusée, teintée de contradiction, voire d’hypocrisie.

Un homme déçu qui parle, une famille qui salue la victoire

Car enfin, comment comprendre que celui qui accuse aujourd’hui les soutiens du président élu de « bourrage des urnes » soit le même dont l’épouse, les enfants, les proches et de nombreux militants de son propre cercle ont activement participé à la victoire d’Oligui Nguema ? Est-ce de l’ingratitude ou simplement une incapacité à accepter sa propre marginalisation sur l’échiquier politique national ? Ce qui frappe, c’est le double langage : pendant que les siens saluent la victoire d’un homme qui a su incarner la refondation nationale, lui s’isole dans une critique vaine, manifestement plus émotionnelle que factuelle.

Un discours de perdant, loin de la réalité du terrain

En insinuant que « tout le monde n’a pas pu voter » ou que « des malades n’ont pas pu être présents », Maganga Moussavou nie en réalité le travail de terrain colossal mené par les équipes du candidat Oligui Nguema. Car ce score historique n’est pas le fruit du hasard ou de manœuvres douteuses, mais le résultat d’une adhésion massive des populations à un projet de société clair, construit sur la rupture, la transparence, et la proximité avec les citoyens.

Ce ne sont pas des urnes qu’on a bourrées, mais des attentes qu’on a remplies : dans les provinces, les villages, les quartiers urbains, le nom d’Oligui Nguema résonnait comme celui du renouveau. L’élan populaire était visible, palpable, sincère. Faut-il rappeler à Maganga Moussavou que ce sont des populations, libres et enthousiastes, qui ont accueilli le candidat dans toutes les régions du pays, souvent avec ferveur et espoir ?

Le paradoxe d’un vieux routier de la politique

Il est d’autant plus surprenant d’entendre de tels propos de la part de quelqu’un qui a lui-même été acteur du système pendant des décennies, et qui connaît parfaitement les rouages électoraux. Mieux que quiconque, Maganga Moussavou sait qu’aucune manipulation ne résiste à la clarté d’un verdict populaire. En d’autres termes, s’il y avait eu fraudes ou irrégularités massives, les Gabonais ne seraient pas restés silencieux – or, ils ont célébré cette victoire dans la paix et la dignité, conscients de la page historique qui s’écrivait.

Une critique sans vision

Enfin, que propose réellement Pierre Claver Maganga Moussavou ? Rien. Son intervention n’a apporté ni idées, ni perspectives, ni projet alternatif. Elle n’a servi qu’à déverser un ressentiment personnel visiblement nourri par la frustration de n’avoir plus de rôle de premier plan dans le débat politique national. Il est regrettable qu’un homme de son parcours choisisse ainsi de sombrer dans le discrédit au lieu de se montrer constructif, ou à tout le moins respectueux de la volonté populaire.

les Gabonais ont parlé, et leur voix est claire

Brice Clotaire Oligui Nguema n’a pas « rusé ». Il a travaillé, écouté, investi le terrain, renoué la confiance, et gagné. Ce ne sont ni des chiffres gonflés ni des stratégies d’ombres qui expliquent les 90,35%, mais une évidence : celle d’un homme en phase avec son peuple. Et cette vérité, ni le ressentiment d’un ancien candidat recalé, ni ses accusations sans preuve, ne peuvent l’effacer.

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