Alors que le peuple gabonais s’apprête à tourner définitivement la page des décennies d’opacité politique avec l’investiture du président élu Brice Clotaire Oligui Nguema, prévue ce 3 mai 2025, certaines voix nostalgiques de l’ancien régime tentent maladroitement de semer le doute. En tête de ces perturbateurs, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, ancien ministre du système Bongo et aujourd’hui autoproclamé « secrétaire général de la branche légale et légitime » du PDG, s’illustre une fois de plus par une sortie confuse et hors de propos.
Dans une tribune diffusée sur Facebook, il prétend remettre en cause la validité de la cérémonie d’investiture, qualifiant la prestation de serment devant la Cour constitutionnelle de la transition de « juridiquement invalide ». Une lecture biaisée et surtout hypocrite du droit, venant d’un homme qui, par le passé, n’a jamais levé le petit doigt pour défendre les principes constitutionnels quand ils étaient quotidiennement piétinés sous son camp politique.
Ceux qui, comme Ali Akbar Onanga, crient aujourd’hui au « désordre constitutionnel » étaient curieusement muets lorsque les institutions étaient captives d’un pouvoir héréditaire, où aucune élection n’était ni libre ni transparente. Son indignation soudaine n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite de délégitimer une transition saluée pour sa volonté de rupture, sa transparence électorale et son engagement vers une République rénovée.
L’article 173 de la nouvelle Constitution est clair : la légitimité populaire issue des urnes prévaut et marque la fin d’une transition ouverte et inclusive. La Cour constitutionnelle de la transition, bien que transitoire, incarne aujourd’hui l’unique cadre juridique habilité à encadrer cette passation. Refuser cette réalité, c’est nier le verdict du peuple, c’est mépriser le suffrage universel, et c’est surtout refuser d’avancer.
Plutôt que de contribuer à la reconstruction du pays, Ali Akbar Onanga préfère se perdre dans des arguties juridiques stériles, oubliant que son crédit politique est entamé depuis longtemps. La vérité est simple : l’investiture du président élu Oligui Nguema n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire. Elle incarne l’espoir d’un peuple, la promesse d’une République réconciliée avec elle-même, loin des clivages opportunistes et des discours de salon.
Au lieu de tenter d’exister politiquement à travers des déclarations inutiles, il serait plus digne pour Ali Akbar Onanga de respecter le choix souverain du peuple gabonais. Le Gabon avance, avec ou sans lui.