Oligui Nguema : Le serment d’un peuple, l’ovation d’une nation

Dès les premières lueurs du jour, le Gabon s’est levé avec une ferveur rare. Dans les rues, sur les visages, dans les regards : un même souffle, un même espoir. La capitale, habituellement paisible, s’est transformée en un fleuve humain, tout entier dirigé vers le Stade de l’Amitié d’Angondjé. Ce jour-là, le Gabon n’assistait pas seulement à une investiture. Il célébrait un pacte sacré entre un peuple debout et un homme qui incarne sa résilience.

Et soudain, comme une apparition, surgit une silhouette longiligne, blanche et majestueuse : une Mercedes-Benz 600 Pullman, rare trésor mécanique jadis propriété du président Omar Bongo. Plus qu’une voiture, c’était un symbole, un vestige du passé transformé en trait d’union entre l’histoire et la renaissance. À son bord, Brice Clotaire Oligui Nguema, vêtu de simplicité, portait avec lui non le poids du pouvoir, mais la promesse d’un renouveau. Il avançait lentement, comme pour laisser au peuple le temps de se reconnaître en lui, comme pour dire sans un mot : « Je suis l’un des vôtres. »

Dans les tribunes, les cris ne cachaient plus les larmes. Les mères brandissaient leurs enfants comme une offrande, les anciens joignaient les mains en signe de bénédiction, et les jeunes scandaient à pleins poumons des chants d’unité. Ce n’était pas de la politique, c’était de l’amour. Un amour brut, sincère, viscéral, pour un homme qui a osé briser les chaînes de l’inaction, pour celui qui a mis fin au cycle d’humiliation, pour celui qui parle à son peuple avec le cœur et non avec arrogance.

Quand il prêta serment, le silence fut total. Ce silence-là n’était pas vide : il était chargé de sens, de foi, de gravité. Chaque mot qu’il prononça semblait peser dans l’air comme une pierre posée sur l’autel de la République restaurée. Ce jour-là, la solennité n’était pas imposée par le protocole, elle était naturelle, vivante, enveloppante. Elle émanait des cœurs rassemblés.

Et dans cette mer de visages tournés vers lui, le président Oligui Nguema ne se comportait pas en maître du moment, mais en serviteur de l’espérance. Il ne brandissait aucun trophée, il ne revendiquait aucune victoire. Il tendait simplement la main, et le peuple la saisissait. Avec foi. Avec tendresse. Avec cette intuition partagée que quelque chose d’immense venait de commencer.

Lorsque la cérémonie s’acheva, le cortège présidentiel s’ébranla à travers une foule encore tremblante d’émotion. Et partout, le même cri, comme un refrain sacré : « Oligui, on est avec toi ! » Des voix tremblantes, des voix fortes, des voix cassées par la joie, mais unies. D’un bout à l’autre du pays, des villages reculés aux artères de Libreville, le même feu brillait dans les yeux de chacun : celui de la dignité retrouvée.

Le 3 mai 2025 n’a pas seulement été une passation de pouvoir. Ce fut une résurrection populaire. Une communion historique entre un homme et son peuple. Ce fut le jour où les Gabonais ont dit au monde entier : « Voici notre Président. Voici notre fierté. Voici notre avenir. »

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