Dans un élan rare de proximité présidentielle, loin des projecteurs et du tumulte médiatique, le Chef de l’État, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin 2025, à la rencontre des familles récemment déguerpies de la Plaine Orety. Un déplacement nocturne non annoncé, empreint de sobriété, qui témoigne d’une volonté affirmée : écouter les plus fragiles dans le silence, loin des caméras, et construire avec eux une issue digne à leur détresse.
Depuis plusieurs semaines, cette vaste étendue de Libreville est au centre d’une crise humanitaire silencieuse, marquée par des opérations de déguerpissement successives ayant laissé des dizaines de familles sans abri. Si les impératifs d’urbanisme et de modernisation justifient ces opérations, leur impact humain, lui, ne saurait être ignoré. C’est fort de cette conscience que le Chef de l’État a choisi de briser la distance institutionnelle pour dialoguer directement avec les populations affectées.
Selon des sources proches de la Présidence, les échanges ont été francs, sans filtres, dans une atmosphère empreinte de gravité et de respect mutuel. Le Président Oligui Nguema, sensible aux récits de ces familles qui vivent désormais sous les bâches et dans l’insécurité, aurait exprimé sa compassion mais surtout sa détermination à leur trouver une réponse structurelle. « Ce que je veux, ce n’est pas seulement du secours d’urgence, c’est une solution de relogement digne, stable et à court terme », aurait-il confié à l’un de ses collaborateurs sur place.
Cette démarche nocturne, inédite dans sa forme et profonde dans son intention, contraste avec les habitudes gestionnaires souvent impersonnelles des précédents régimes. Elle révèle une nouvelle posture du leadership gabonais, centré sur l’humain, sur l’écoute et la résolution concrète des problématiques sociales sans récupération ni mise en scène.
Pour nombre d’observateurs, cet acte posé dans l’ombre de la nuit est porteur de lumière : celle d’une présidence soucieuse de justice sociale, d’équité territoriale et de restauration de la dignité des citoyens. Reste désormais à transformer cette promesse morale en actions tangibles : recensement précis des sinistrés, plan de relogement d’urgence, accompagnement social, et surtout, définition d’une politique durable d’aménagement urbain qui ne laisse plus les plus vulnérables au bord de la route.
Dans un pays en pleine refondation, cette nuit d’écoute pourrait bien marquer un tournant dans la manière de gérer les drames sociaux : non plus dans le bruit, mais dans la vérité des visages, dans l’humilité de l’échange, et dans la volonté sincère de réparer.