Premier gouvernement de la Ve République : aux membres de l’équipe, le peuple attend des actes forts et immédiats

À peine installé, le premier gouvernement de la Cinquième République gabonaise fait déjà l’objet de toutes les attentes, toutes les observations et, surtout, toutes les espérances. Nommée ce lundi 5 mai 2025, cette équipe gouvernementale s’inscrit dans une phase décisive de la trajectoire politique du pays, à la fois post-transitionnelle et tournée vers l’avenir.

Bien que sa mission première est clairement définie — l’organisation des élections législatives et locales prévues les 27 septembre et 11 octobre 2025 pour le double scrutin, puis les 8 et 29 novembre pour les sénatoriales —, elle ne saurait s’y réduire. Le peuple gabonais, du Haut-Ogooué à l’Ogooué-Maritime, en passant par le Woleu-Ntem, le Moyen-Ogooué et l’Estuaire, attend bien plus qu’un simple agenda électoral. Il attend des résultats concrets, visibles et rapides.

Lors de son discours d’investiture le 3 mai dernier, le président Brice Clotaire Oligui Nguema – désormais chef du gouvernement, épaulé par un vice-président – a fixé un cap clair, sans détour ni ambiguïté. Le social d’abord. L’amélioration de la santé, de l’éducation, l’accès à l’eau potable, à l’énergie, au logement ; la lutte contre la vie chère, contre la précarité et l’insécurité. Puis, en parallèle, une vision économique forte fondée sur la transformation locale des matières premières et la création d’emplois massifs pour la jeunesse. Voilà le cahier des charges d’une équipe gouvernementale qui devra marcher au rythme du peuple et non au tempo des privilèges.

Car, au lendemain d’une transition qui aura redonné au Gabonais sa fierté et sa voix, il serait périlleux d’oublier la soif de dignité, d’équité et de justice sociale qui habite les populations. Le sommet de l’Union Africaine en 2027 et celui de la Francophonie en 2030, que le Gabon ambitionne d’accueillir, ne pourront être de vrais succès diplomatiques que si, d’ici là, le pays donne à voir une gouvernance exemplaire, une économie résiliente et un peuple réconcilié avec lui-même.

Mesdames et Messieurs les membres du premier gouvernement de la Ve République : à vos marques, prêts, travaillez. Le Gabon n’attend plus des promesses, mais des preuves. Et l’histoire, désormais en marche, vous regarde.

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