L’Institut des maladies infectieuses Pr Daniel-Gahouma cherche à s’affranchir des limites budgétaires classiques en nouant des partenariats public-privé pour l’acquisition de matériel médical essentiel.
Réuni vendredi dernier en Conseil d’administration sous la présidence du Pr François Ondo Ndong, l’Institut des maladies infectieuses Pr Daniel-Gahouma (IMIPDG) a amorcé un tournant stratégique. Confronté à d’importants besoins en équipements médicaux — notamment un scanner, du matériel de diagnostic en anatomie pathologique, et une ambulance médicalisée — l’Institut a décidé d’explorer les financements privés pour pallier les insuffisances des canaux publics classiques.
Le Conseil a donné son accord pour l’établissement de contrats public-privé avec des banques locales, une démarche inédite pour une structure publique de santé au Gabon. Pour le Pr Ondo Ndong, cette approche innovante s’impose : « L’État et nos partenaires traditionnels ne peuvent pas toujours répondre à nos besoins dans les délais. Ce partenariat permettra de renforcer nos capacités techniques et d’améliorer le fonctionnement global de l’établissement. » À travers cette ouverture, l’IMIPDG espère gagner en efficacité et en autonomie financière.
Au-delà de l’amélioration directe de la qualité des soins, cette stratégie pourrait faire école dans le secteur public gabonais, souvent limité par des contraintes budgétaires chroniques. Le modèle de l’IMIPDG, s’il aboutit, démontrera qu’il est possible de conjuguer mission de service public et mobilisation intelligente de la ressource privée, sans renoncer à l’éthique ni à l’équité des soins.