Le 24 janvier 2025, une trentaine d’employés de Télé Africa, réunis sous le collectif « Unis pour nos droits », ont manifesté devant la maison de Pascaline Mferri Bongo, présidente du conseil d’administration de la chaîne. Depuis 18 mois, ces travailleurs n’ont pas perçu leurs salaires, accumulant des mois d’attente et de souffrance. Cette longue période de privations contraste avec l’image d’une entreprise autrefois florissante, désormais paralysée par une gestion opaque. Les employés, désespérés, ont pris cette décision face à l’indifférence totale de leur employeur.
Le silence assourdissant de Pascaline Bongo, malgré de multiples courriers et appels à l’aide, témoigne d’un mépris choquant pour ses collaborateurs. L’ampleur de la crise a atteint un point de non-retour : le coût de la vie augmente, tandis que la situation au sein de la chaîne de télévision reste figée. Malgré l’implication de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et des démarches auprès du ministère de la Communication, rien n’a été fait pour résoudre ce calvaire. La HAC, censée contrôler les dérives des entreprises médiatiques, semble incapable d’intervenir, renforçant la frustration des employés, qui se sentent abandonnés et trahis.
Le plus alarmant dans cette affaire est l’indifférence de Pascaline Bongo face à des employés brisés par le poids de la précarité et de l’humiliation. Ces familles, dont les conditions de vie sont de plus en plus précaires, continuent de se battre contre un système qui semble les ignorer. La télévision, qui autrefois illuminait les foyers gabonais, est aujourd’hui le reflet d’une gestion désastreuse, plongeant son personnel dans l’incertitude. Le peuple gabonais et ses travailleurs se demandent à quel moment cette crise prendra fin, et si la responsable de ce gâchis prendra enfin ses responsabilités.
Ibrahim Mayombo
