Une première au Gabon : le Collège médical prête serment devant la Cour constitutionnelle pour évaluer les candidats à la présidentielle.

Dans le cadre de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a officiellement installé le Collège Médical chargé d’évaluer l’aptitude physique et mentale des candidats. Composé de six médecins spécialisés, ce collège a prêté serment devant la Cour Constitutionnelle, marquant une rupture avec les pratiques opaques du passé.

Sous le régime d’Ali Bongo, l’évaluation médicale des candidats était une simple formalité, sans aucun contrôle indépendant. Chaque postulant pouvait se faire examiner par les médecins de son choix, ouvrant ainsi la voie à des certificats de complaisance et des manipulations grossières. C’est ainsi qu’en 2018, malgré un AVC qui l’avait considérablement affaibli, Ali Bongo avait été déclaré apte à gouverner, plongeant le pays dans une gestion chaotique marquée par des décisions incohérentes et une absence criante de leadership.

Ce système permissif a longtemps privé le Gabon d’une gouvernance stable, en mettant à la tête de l’État des dirigeants incapables d’assumer pleinement leurs responsabilités.

Avec l’instauration d’un Collège Médical unique et impartial, désigné par le Parlement et validé par l’Ordre des Médecins, le Gabon tourne la page de cette ère de fraude institutionnalisée. Désormais, les examens médicaux seront réalisés par un groupe de spécialistes en cardiologie, neurologie, urologie et psychiatrie, garantissant une évaluation rigoureuse des capacités des candidats. Cette réforme renforce la crédibilité du processus électoral et assure que seul un candidat en pleine possession de ses facultés pourra briguer la magistrature suprême.

Une avancée majeure pour la démocratie gabonaise, qui s’inscrit dans une dynamique de transparence et de responsabilité vis-à-vis du peuple.

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