Réuni ce début juillet à Douala, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a opté pour le statu quo. Malgré le ralentissement économique observé dans plusieurs pays de la zone CEMAC, l’institution régionale a jugé opportun de maintenir inchangés ses principaux taux directeurs, adoptant ainsi une posture de prudence et de vigilance.
Dans un contexte marqué par des incertitudes extérieures persistantes, la baisse des recettes d’exportation, les tensions budgétaires et une inflation toujours sous surveillance, la BEAC a préféré ne pas relâcher sa politique monétaire. Son objectif prioritaire reste la stabilité des prix, considérée comme un préalable à une reprise économique saine et durable.
« La préservation de la stabilité monétaire reste essentielle pour soutenir la reprise économique durable dans la région. Nous restons attentifs à l’évolution de la conjoncture et prêts à ajuster notre politique si nécessaire », a précisé l’institution dans un communiqué officiel publié à l’issue des travaux.
Cette décision traduit la volonté de la banque centrale de contenir les déséquilibres macroéconomiques persistants tout en se tenant prête à intervenir en cas de dégradation plus marquée de la situation économique. Elle reflète également les limites des marges de manœuvre actuelles dans une région encore fortement exposée aux chocs exogènes, notamment ceux liés aux cours des matières premières.
Les prochains mois seront donc cruciaux pour apprécier l’efficacité des mesures en place et la capacité des États membres à renforcer la discipline budgétaire, stimuler l’investissement productif et garantir une relance inclusive. Dans cette optique, la BEAC continue de jouer un rôle central dans la coordination des réponses régionales aux défis économiques.

