Dépression chez les jeunes : un fléau silencieux qui frappe aussi le Gabon

La dépression est devenue l’un des plus grands défis de santé publique dans le monde, touchant particulièrement les jeunes. Pourtant, elle reste mal comprise et souvent minimisée. Au Gabon, la situation est encore plus préoccupante en raison du manque de structures adaptées et du poids de la stigmatisation.

Une maladie qui touche des millions de personnes

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 280 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde. Cette maladie ne fait pas de distinction d’âge, mais elle est particulièrement répandue chez les jeunes. Le suicide est désormais la quatrième cause de décès chez les 15-29 ans, souvent en lien avec une dépression non diagnostiquée ou non traitée.

Les femmes sont 50 % plus touchées que les hommes, en raison de facteurs biologiques et sociaux. Pourtant, dans de nombreux pays, la dépression reste un sujet tabou, empêchant des millions de jeunes d’accéder à une aide appropriée.

Quels sont les traitements les plus efficaces ?

Malgré sa gravité, la dépression se soigne efficacement grâce à une prise en charge adaptée. Les spécialistes recommandent trois approches complémentaires :

  • La psychothérapie : Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement efficaces pour aider les patients à restructurer leurs pensées et à adopter des comportements plus positifs.
  • Les médicaments antidépresseurs : En cas de dépression sévère, des antidépresseurs comme les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) peuvent être prescrits sous supervision médicale.
  • L’hygiène de vie : Une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et un bon sommeil jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur.

Au Gabon, un manque criant de prise en charge

Si les pays développés ont mis en place des stratégies de santé mentale accessibles, la situation est bien différente au Gabon. Plus de 75 % des personnes souffrant de dépression ne reçoivent aucun traitement.

Les principaux obstacles sont :

  • Le manque de professionnels spécialisés en psychiatrie et en psychologie.
  • L’absence de structures adaptées pour une prise en charge efficace.
  • La stigmatisation qui pousse de nombreux malades à cacher leur souffrance.

Briser le silence et agir maintenant

Le Gabon doit urgemment renforcer son approche de la santé mentale en :

  • Formant davantage de spécialistes pour répondre aux besoins croissants.
  • Développant des centres de prise en charge accessibles et abordables.
  • Sensibilisant la population pour déconstruire les préjugés et encourager les jeunes à demander de l’aide.

La dépression n’est pas une fatalité. En prenant conscience de son ampleur et en mettant en place des solutions adaptées, il est possible de sauver des vies et d’offrir un avenir meilleur aux jeunes gabonais.

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