Le Gabon mérite mieux. Voilà la conclusion unanime après le passage désastreux de Nora Kassa sur le plateau de TV5Monde Afrique, ce mardi 4 mars 2025. Invitée à défendre la candidature du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, la présidente du mouvement « C’est Bon Pour le Gabon » s’est livrée à un spectacle affligeant, incapable d’aligner un raisonnement cohérent, multipliant les approximations et offrant une prestation qui a viré au ridicule. Le Gabon a-t-il besoin d’un tel amateurisme sur la scène internationale ?
Dès les premières minutes, le malaise était perceptible. Manque d’éloquence, arguments creux, comparaisons absurdes (notamment avec De Gaulle, sortie de nulle part) : rien dans son intervention n’a convaincu. Pire, elle a donné l’image d’un pouvoir incapable de choisir des porte-voix dignes de ce nom. La journaliste en face d’elle ne s’est même pas donné la peine de cacher son scepticisme. Comment peut-on prétendre défendre le Président Oligui Nguema et livrer une prestation aussi médiocre ?
La réaction sur la toile ne s’est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, les soutiens du chef de l’État ont exprimé leur colère et leur indignation. « Franchement, arrêtez d’envoyer ce genre de personne défendre le Président gabonais, c’est honteux ! », s’insurge un internaute. D’autres pointent du doigt l’erreur stratégique d’avoir choisi Nora Kassa alors que des personnalités plus aguerries comme Akoure Davain, Chambrier ou Ella Nguema auraient pu mieux porter le message présidentiel.
Car il faut poser la question : au nom de quoi Nora Kassa s’exprime-t-elle sur une scène aussi prestigieuse ? Parce qu’elle a côtoyé certains proches du Président ? Parce qu’elle a organisé une plateforme d’enrôlement électoral ? Cela suffit-il à en faire une femme politique de poids ? La vérité, c’est que Nora Kassa n’a aucun fief, aucune base politique, aucun ancrage réel. Se prétendre « femme politique » ne suffit pas. Encore faut-il avoir une vision, de la consistance et surtout une capacité à défendre son camp avec intelligence et rigueur.
Ce fiasco est une leçon : on ne s’improvise pas porte-parole d’un chef d’État. Espérons que ce premier et lamentable échec soit aussi le dernier. Le Gabon ne peut plus se permettre de telles erreurs.