De quelle opposition parle-t-on exactement ? Ce vendredi 7 mars 2025, quelques figures politiques en mal de légitimité ont tenté de faire croire à une union de l’opposition en désignant Jean Rémy Yama comme leur candidat unique à la présidentielle du 12 avril. Mais soyons sérieux : une poignée de partis inconnus du grand public, sans véritable ancrage, et dont les représentants peinent à remplir une salle de réunion, peuvent-ils vraiment prétendre incarner l’alternative tant attendue par le peuple gabonais ?
Après un mois de discussions – qui ressemble plus à du marchandage de strapontins qu’à une véritable réflexion politique –, ces formations se sont ralliées derrière un homme dont la principale force réside dans son opposition systématique, sans jamais avoir prouvé sa capacité à gouverner. On parle d’un “consensus”, mais il serait plus juste de parler d’une tentative désespérée d’exister sur la scène politique.
Jean Rémy Yama, qui rêve d’incarner la rupture, peut-il réellement rassembler au-delà de son cercle d’habitués ? Peut-il convaincre les Gabonais qu’il représente une opposition sérieuse alors que la vraie dynamique politique du moment se joue ailleurs ? Pendant que certains construisent et proposent des solutions concrètes, d’autres se contentent de réciter les mêmes slogans usés contre un “système” qu’ils ont toujours critiqué sans jamais être capables d’y apporter une alternative crédible.
L’illusion d’une opposition rassemblée ne trompe personne. Ce qui est sûr, c’est que le 12 avril, c’est le peuple gabonais qui tranchera, et il faudra bien plus qu’une déclaration creuse pour espérer le convaincre.