Alors que plusieurs transitions politiques à travers le monde et notamment en Afrique s’éternisent, le Président de la Transition, Oligui Nguema, montre une voie différente. En fixant l’élection présidentielle au 12 avril 2025, le Gabon affiche sa volonté de tourner rapidement la page de la transition pour renouer avec l’ordre constitutionnel. Une démarche qui réaffirme l’engagement du pays à retrouver sa place sur l’échiquier international.
Le décret convoquant le collège électoral pour l’élection présidentielle de 2025 marque un tournant décisif dans le processus de transition amorcé après le coup de libération. Appliqué dans le cadre strict de la loi organique, ce calendrier avancé démontre la détermination des autorités à redonner au peuple gabonais la voix qui lui revient. Contrairement à d’autres régimes de transition souvent accusés de s’accrocher au pouvoir, le Gabon sous la direction d’Oligui Nguema entend faire de cette période transitoire un modèle de gouvernance responsable.
Sur le plan diplomatique, ce geste renforce la crédibilité du pays. En plaçant la démocratie et la stabilité au cœur des priorités, Oligui Nguema donne un signal fort à la communauté internationale. Le Gabon montre qu’il est non seulement prêt à respecter ses engagements envers ses citoyens, mais aussi à reprendre sa place légitime dans les instances internationales, en tant que modèle de résilience et d’adaptation politique en Afrique.
Sur le terrain, cette annonce suscite un optimisme mesuré parmi les Gabonais. Beaucoup y voient une preuve de bonne foi et un signe que la transition est menée avec transparence et respect des institutions. Cette décision démontre également que les autorités de transition travaillent activement à poser les bases d’un avenir où le dialogue politique et la participation citoyenne primeront sur les clivages passés.
Mais une question reste sur toutes les lèvres : Oligui Nguema sera-t-il candidat à cette élection qui pourrait sceller définitivement le tournant démocratique de son mandat ? Seul l’avenir nous le dira.
Ibrahim Mayombo