Le verdict est tombé. Ce lundi soir, la Confédération africaine de football (CAF) a révélé les groupes de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 lors d’une cérémonie riche en émotions. Le Gabon, logé dans le groupe F, n’a pas été épargné. Avec la Côte d’Ivoire, tenante du titre, le Cameroun, éternel favori, et le Mozambique, outsider aux dents longues, les Panthères devront sortir les griffes pour espérer un exploit.
Un groupe F relevé, mais pas une mission impossible
Quand on regarde ce groupe, difficile de ne pas y voir un défi herculéen. La Côte d’Ivoire, couronnée lors de l’édition précédente, arrive avec un effectif impressionnant. Le Cameroun, quintuple champion, reste une machine à gagner sur le continent. Quant au Mozambique, il joue le rôle de trouble-fête, mais ses récentes performances en qualifications montrent qu’il faudra le prendre au sérieux.
Pourtant, parler de « mission impossible » pour le Gabon serait faire injure à cette équipe qui a déjà prouvé par le passé qu’elle pouvait tenir tête aux cadors africains. En 2012, lors de la CAN à domicile, les Panthères avaient surpris en atteignant les quarts de finale. Et si l’histoire se répétait ?
Des arguments à faire valoir
Sous les ordres de Thierry Mouyouma, le Gabon s’est métamorphosé. Le technicien gabonais a su insuffler un nouveau souffle à une équipe parfois critiquée pour son manque de constance. Avec un mélange d’expérience et de jeunesse talentueuse, les Panthères ont des cartes à jouer.
Le retour de Pierre-Emerick Aubameyang, véritable légende vivante du football gabonais, sera un atout offensif majeur. Son expérience des grandes compétitions et son flair devant le but peuvent faire la différence dans des matchs où chaque occasion comptera. À ses côtés, les jeunes pousses comme Alan Do Marcolino et Lloyd Palun Jr. apporteront leur fraîcheur et leur envie de se révéler sur la scène continentale.
Mais au-delà des individualités, c’est le collectif gabonais qui intrigue. Plus discipliné, mieux organisé tactiquement, ce Gabon version 2025 n’a plus rien à voir avec celui qui peinait à enchaîner les bonnes performances. Thierry Mouyouma a su trouver la bonne formule pour rendre cette équipe compétitive.
Un calendrier à bien négocier
Dans un groupe où chaque point vaudra son pesant d’or, le calendrier des Panthères jouera un rôle crucial. D’entrée, le Gabon croisera le fer avec le Mozambique, un match à ne surtout pas perdre. Une victoire lancerait idéalement la campagne et mettrait la pression sur ses deux adversaires prestigieux.
Ensuite viendront les duels face au Cameroun et à la Côte d’Ivoire, des rencontres où les Gabonais devront montrer tout leur caractère. Ces matchs, souvent ouverts, pourraient tourner à l’avantage des Panthères si elles parviennent à bien défendre et à exploiter les erreurs adverses en contre-attaque.
Une qualification à portée de main ?
Les règles de cette CAN offrent un espoir supplémentaire : les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes accèdent aux huitièmes de finale. Avec un bon départ et des prestations solides, le Gabon peut tout à fait se hisser dans le top 16 africain.
« Dans ce type de groupe, il faut jouer sans complexe. Oui, nos adversaires sont redoutables, mais c’est aussi une chance pour nous de prouver que nous avons notre place parmi les grandes nations du football africain », a confié Thierry Mouyouma après le tirage.
Une CAN qui s’annonce spectaculaire
Voici un récapitulatif des groupes de cette CAN 2025 :
Groupe A : Maroc, Mali, Zambie, Comores
Groupe B : Égypte, Afrique du Sud, Angola, Zimbabwe
Groupe C : Nigeria, Tunisie, Ouganda, Tanzanie
Groupe D : Sénégal, RD Congo, Bénin, Botswana
Groupe E : Algérie, Burkina Faso, Guinée équatoriale, Soudan
Groupe F : Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Mozambique
Dans ce contexte relevé, les Panthères auront besoin de tout le soutien du peuple gabonais pour aller au bout de leurs ambitions. Un exploit ? Peut-être. Mais dans le football, les pronostics ne sont jamais une science exacte, et c’est aussi pour cela qu’on l’aime. Alors, pourquoi ne pas rêver un peu ?
Ibrahim Mayombo