La Fédération gabonaise de judo (Fégajudo) a lancé la reprise du championnat national 2024-2025 lors d’un tournoi seniors organisé le week-end dernier à Libreville. Ouvert également aux cadets, cet événement a permis de rassembler une centaine d’athlètes, dont une trentaine de judokates, marquant ainsi une nette progression de la pratique féminine dans ce sport traditionnellement dominé par les hommes. L’objectif de ce tournoi était double : préparer les compétitions nationales et identifier les talents à envoyer aux championnats d’Afrique ainsi qu’à d’autres tournois internationaux.
Les participants provenaient des trois ligues existantes de la Fégajudo – l’Estuaire, l’Ogooué-Maritime et le Haut-Ogooué – et l’organisation a d’ores et déjà évoqué la création prochaine d’une nouvelle ligue dans le Moyen-Ogooué, ainsi que l’éventualité d’une ligue dans le Woleu-Ntem. « Cela nous permet d’identifier les meilleurs judokas par catégorie que nous pourrons envoyer au championnat d’Afrique et aux tournois internationaux », a expliqué Issac Gotalowia, secrétaire général de la commission de grade gabonaise de judo. La présence de judokas expérimentés, accompagnée de nouveaux venus, a rehaussé la qualité des combats disputés, offrant ainsi une sélection prometteuse pour la suite de la saison.
Cependant, la Fégajudo déplore l’absence totale d’accompagnement extérieur pour l’organisation de ce tournoi, en dehors du soutien apporté par le lycée national Léon-Mba, qui a gracieusement mis à disposition son gymnase pour l’événement. Ce manque de soutien souligne la nécessité pour les acteurs du judo gabonais d’obtenir davantage de ressources afin de garantir la pérennité et le développement de ce sport. Malgré ce défi, la fédération reste résolument tournée vers l’avenir, déterminée à insuffler un nouvel élan au judo national et à renforcer sa présence sur la scène internationale.